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"On a besoin de repartir"

Invité du Grand Journal de l'Eco sur BFM Business, Geoffroy Roux de Bézieux a de nouveau plaidé pour une réouverture dès le 15 mai prochain. En marge de la REF Transition numérique, il a également affirmé que pour les entreprises le challenge était d'imaginer une croissance différente.

Concernant la perspective de réouverture au 15 mai prochain, Geoffroy Roux de Bézieux déclare que les entreprises sont prêtes "suivant les secteurs, à accepter des contraintes sanitaires". Pour lui, "il vaut mieux rouvrir avec des limites (...) Parce qu’il n’y a rien de pire que cette inactivité qui pèse sur tout le monde et évidemment sur le moral des entrepreneurs". Il demande toutefois que l'Etat "continue à compenser financièrement, quand il y a une jauge sanitaire".

Et de poursuivre, "on a besoin d’activité, on a besoin de repartir. Là, le mois d’avril, c’est moins 7 % de PIB, ça pénalise moins que le premier confinement en mars, c’est à peu près l’équivalent de novembre. Mais si on fait tous les mois moins 7, on ne fera pas plus 5 sur l’année, il n’y a pas de mystère".

Geoffroy Roux de Bézieux plaide également pour une accélération de la vaccination et demande aux entreprises d'être souples "si les salariés demandent à prendre deux heures pour aller faire un aller-retour dans un vaccinodrome ou dans un service de santé au travail, pour se faire vacciner. C’est l’intérêt de tout le monde que la vaccination soit en masse". 

Sur l'’hypothèse d’annuler la dette d’entreprises en difficulté, Geoffroy Roux de Bézieux juge pour sa part qu'il "ne faut pas annuler la dette. Une dette, ça se rembourse. Sinon, ça remet toute la confiance dans le système bancaire en cause. Par contre, effectivement, on sait tous qu’il y aura 3, 4, 5 % des entreprises qui, quand elles auront les quatre années pour rembourser, ne pourront pas le faire. Et là, il y a deux solutions le dépôt de bilan, ou  l’étalement de dette. (...) Il faudra faire du cas par cas."

Sur la prime Macron, Geoffroy Roux de Bézieux tout en se disant "favorable philosophiquement à des primes défiscalisées" pense toutefois que "là, ça tombait très, très mal. Le gouvernement s’est débarrassé sur les entreprises privées du problème dit des salariés de seconde ligne, en disant vous augmentez les salaires ou vous versez une prime. Non, on ne peut pas. Surtout dans le contexte actuel, surtout après une année très difficile. (...) je ne sais pas vous dire combien d’entreprises vont verser la prime, mais beaucoup, beaucoup moins, que l'année dernière parce l’année 2020 a été très mauvaise".

Interrogé sur la REF transition écologique, organisée le 15 avril par le Medef, Geoffroy Roux de Bézieux confirment que les entreprises ne regardent pas la transition écologique de loin : "Il y a très clairement une prise de conscience sur l’urgence, en particulier chez les jeunes et chez les cadres." Mais, précise-t-il, "les Français souhaitent  que l'on continue  à faire de la croissance, mais une croissance différente. C'est cela le challenge pour les entreprises".